Escapade à Sa Kaeo
Lay, l'amie de Pierre-François, est originaire de Sa Kaeo, une ville à l'est de Bangkok, proche de la frontière cambodgienne, ancien territoire Khmer. Region agricole loin des zones touristiques, une occasion de découvrir une autre Thaïlande. Un détour vers le temple Khmer " Prasart Sdok Kok Thom" nous plonge dans des souvenirs de visites des temples d' Angkor, au Cambodge, il y a quelques années.
La frontière terrestre est fermée, Covid oblige. Les marchés locaux vivent encore, un peu au ralenti, en attendant le retour des marchands cambodgiens, la Thaïlande est le pays riche de la région.
La maison familiale de Lay est une grande maison dans la banlieue de Sa Kaeo. La grand mère règne sur cette famille qui ressemble plus à une tribu. Enfants, cousins, petits-enfants, oncles, tantes, gendres, familles recomposées, tous arrivent, partent, s'installent, plient bagages dans une ambiance conviviale. Pas d'heure de repas, il y en à toujours à table et les cuisinières s'activent sans cesse.
La maison est articulée autour d'une très grande pièce carrellée, dortoir spartiate aménagé avec des sortes de futons, une salle de bain rustique sans eau chaude, une cuisine sommaire, mais le lieu de vie est dans le jardin, sous l'immense préau. Hamacs, banquettes, nattes au sol, les repas se font assis en tailleur..... D'énormes jares retiennent les eaux de pluies.
La grand-mère a élevé Lay, elle élève maintenant deux autres petits enfants de 2 et 8 ans. Leur maman travaille dans une grande ville, et les enfants sont souvent pris en charge par les grands parents en Thaïlande.
Plus tard, enfants et petits enfants prennent en charge les grands parents.. Pas de système de retraite ou Epadh ici.
Lever vers 4 heures pour préparer la nourriture et les offrandes aux moines qui passent dans la rue dès 5 heures. Puis c'est le départ vers le temple, perdu dans la forêt pour d'autres offrandes. Chaque famille présente propose de la nourriture et les moines choississent. Les restes seront partagés entre tous. L'oncle de Lay est le supérieur de cette communauté bouddhiste.
Chacun participe au corvée d'entretien de la maison, la grand-mère donne ses ordres, le grand père, en retrait, sourit et tente une conversation en Thaï.....
Nous mangeons épicé, très épicé, alors nous sommes qualifiés de vrai thaïs. L'intégration ici se fait par la nourriture épicée!


Commentaires
Enregistrer un commentaire
Pensez à signer vos commentaires svp